Les déchets des bâtiments peuvent être classés en trois catégories. Les déchets inertes (D.I) sont des déchets qui ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction chimique, physique ou biologique durant leur stockage. Ce sont des produits naturels ou manufacturés, destinés soit au recyclage, soit au stockage en site de classe trois. Les déchets industriels banals (D.I.B.) sont des déchets qui ne présentent pas de caractère dangereux ou toxique et qui ne sont pas inertes. Ce sont soit des déchets mono-matériaux (bois non traité, métaux, plâtre, bitume…), soit des matériaux composites, des produits associés à du plâtre, les matériaux fibreux (sauf amiante), le verre traité, le plastique… Les DIB doivent être dirigés soit vers des circuits de réemploi, de recyclage, de récupération ou de valorisation, soit vers des incinérateurs, soit en centre de stockage de classe deux. Les déchets industriels spéciaux (D.I.S.) contiennent des substances toxiques et nécessitent des traitements spécifiques à leur élimination. Concernant l'amiante, et conformément au plan de retrait, ce matériau doit être palettisé, filmé et orienté vers un centre d'enfouissement technique de classe deux ou trois agréé équipé d'alvéoles étanches, ou vers un centre d'inertage pour y être incinéré.
À noter : le plan de retrait amiante est réalisé par l’entreprise chargée des opérations de désamiantage sur un chantier. Obligatoire sur tout chantier de retrait ou de confinement de matériaux, d’équipements et de produits contenant de l’amiante, ce document doit être rédigé avant le démarrage des travaux et dans les cas de démolition.
Enfin, trois classes de centre de stockage existent : le centre de stockage de classe une est dédié aux déchets spéciaux (amiante, goudrons, bois traités.…), le centre de stockage de classe deux aux déchets ménagers et assimilés (en particulier les déchets de chantier non triés), le centre de stockage de classe trois aux déchets inertes (produits ou manufacturés, béton, céramique, terre cuite, verre ordinaire.…).
Marie Brévière le 04 octobre 2018 - n°1112 de La Lettre de l'Environnement Local